LA NEWSLETTER DE WEYLAND & COMPAGNIE / N°10 / Avril 2023

Dans cette 10ème édition…

Nous faisons toute la lumière sur deux illustres membres du bureau de la Cie : Bernard Lefèvre et Fred Bucamp.

Nous revenons dans le rétro sur l’édition du livre Comme une naissance… passée un peu inaperçue en avril 2020 en plein Covid !

Enfin l’actu, c’est la création de notre spectacle Recoudre ce qui est déchiré (un cabaret philosophique musical et théâtral) autour de l’actualité de la pensée d’Albert Camus) samedi 22 avril à 19h30 à l’Hay Les Roses.

Ne pas hésiter à aller faire un tour sur notre site pour découvrir tous nos spectacles :
weylandetcompagnie.fr

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Éloge de la couture

Recoudre ce qui est déchiré, nouvelle création d’Actif (Arc en Ciel Théâtre île de France) et Weyland et Cie, est un cabaret philosophique, ludique et sérieux, loufoque et musical, qui évoque l’actualité de la pensée de Camus. Elle sera créée samedi 22 avril 2023 à L’Hay Les Roses.

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D’amitié et d’impros fraîches

Rencontre avec deux membres du bureau de Weyland et Compagnie, Bernard Lefèvre et Fred Bucamp. En effet, comme toute association, nous avons un bureau qui prend toutes les décisions et gère les finances entre deux Assemblées générales.

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Itinéraires d’éducation populaire

En plein Covid, le 21 avril 2020 (quel timing !), est paru chez L’Harmattan mon dernier livre : « Comme une naissance… ». Autant dire que c’est passé inaperçu… En plein naufrage sanitaire, nous avions d’autres chats à fouetter… Retour sur cette édition d’un livre co-imaginé et réalisé intimement avec René Badache et Guy Millérioux.

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Éloge de la couture

Recoudre ce qui est déchiré, nouvelle création d’Actif (Arc en Ciel Théâtre île de France) et Weyland et Cie, est un cabaret philosophique, ludique et sérieux, loufoque et musical, qui évoque l’actualité de la pensée de Camus. Elle sera créée samedi 22 avril 2023 à L’Hay Les Roses.
Genèse du projet et présentation de ses protagonistes.

LE PITCH

Cette œuvre théâtrale et musicale commence par le témoignage de René Badache, né en 1945 à Oran en Algérie et ayant quitté 19 ans après, contraint et forcé, cette patrie de cœur.
C’est ensuite une rencontre avec le maître à penser Albert Camus, avec qui René a une multitude de points communs, nostalgiques, poétiques, philosophiques.
La pièce est une mise en abyme : il s’agit d’une répétition de deux comédiens sur un plateau, dirigés par René, metteur en scène et chanteur, habité par la figure tutélaire d’Albert Camus, issu comme lui d’une terre adorée, l’Algérie dont « on ne guérit pas ». Tous les trois sont en recherche d’une forme théâtrale. Ils vont tour à tour et en vrac, revisiter en jeu et en chanson, comme dans un cabaret, l’œuvre de Camus, en passant, parfois de façon inattendue, de la gravité au burlesque, de la raison à l’absurde, pour en faire une ébullition et « un art de vivre par temps de catastrophe ». Ce voyage dans l’univers camusien commence et finit par ses deux amours, ses deux passions, l’Algérie et Maria Casarès. Dans ce cheminement parfois déjanté et rythmé, des clowns sont même invités à la soupe à l’absurde pour évoquer l’inanité́ de la condition humaine.

Jean-Pierre Weyland, Bruno Subrini et René Badache
De gauche à droite Jean-Pierre Weyland, Bruno Subrini et René Badache

RENÉ BADACHE, LE FIL ROUGE

J’ai développé trois chemins de vie : scientifique, artistique et d’éducation populaire. Je suis auteur, compositeur interprète, comédien intervenant et accessoirement enseignant, d’abord en sciences économiques et sociales, puis en sociologie clinique.

René danse sur la musique de sa chanson Les amandiers d’Alger
René danse sur la musique de sa chanson Les amandiers d’Alger


J’ai toujours été très intéressé par les œuvres d’Albert Camus autant ses romans que ses pièces de théâtre, même si en tant que soixante-huitard, j’ai pu être dans les années 70 et 80, plutôt attiré, comme toute la gauche de l’époque, par la figure et la philosophie de Jean-Paul Sartre contre qui il s’est opposé.
L’idée est venue de ma lecture de L’été et plus précisément du chapitre : Les amandiers d’Alger. J’ai été frappé par cette phrase : « C’est notre condition qu’il nous faut surmonter, juste recoudre ce qui est déchiré ». Aspiré et inspiré par son caractère poétique, sa rythmique et son message philosophique qui est très proche de celui que défendait mon père. Le rythme, qui commence par un alexandrin, a fait résonner en moi une mélodie. J'ai donc décidé d'écrire une chanson sur le thème des amandiers d’Alger avec les mots de Camus, et surtout sur le thème qui s’en dégage : la mission de « recoudre le monde » qui m’habite très fortement et qui accompagne tout ce que je fais d’un point de vue artistique, politique, scientifique philosophique et de l’éducation populaire que je défends. J’ai montré cette chanson à mon camarade Jean-Pierre Weyland qui a tout de suite estimé qu’il était nécessaire d’élargir le propos et d’en faire un spectacle. Nous avons mis du temps ensuite, avec l’aide de Bruno Subrini qui s’y est investi de façon enthousiaste, pour imaginer, écrire, articuler ce spectacle. Tout part donc de là, simplement, d'une phrase mise en musique puis d’une chanson.

Pour qui ce spectacle ?

Je peux dire que le spectacle s’adresse à tout le monde, ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas. Mais aussi ceux qui connaissent un peu et qui vont découvrir une partie de Camus qu’ils ignoraient. J’espère que ce dispositif que nous proposerons à tout public mais d’abord à des lycéens ou des étudiants, puisque la pièce est destinée à être suivie d’un débat citoyen sur l’actualité d’Albert Camus, rentre dans le principe et les valeurs que je défends, c’est-à-dire ceux de l’éducation populaire. Principe qui considère qu’il y a égalité des intelligences, et que toute personne à partir de l’âge de raison peut être touchée par le spectacle que nous proposons, de façon à ce que l’émotion et l’éprouvé vécus par les spectateurs puissent se métamorphoser en une vision consciente de l’humanité et de l’émancipation de l’Homme, quel qu’il soit, quel que soit son âge, son genre, son origine, son point de vue. Cette démarche s’adresse à tous : son propos est universel.

Quelles embûches dans votre processus créatif ?

La principale difficulté a été d’articuler à partir d’une chanson, toute une série d’éléments disparates de la pensée de Camus, de ses créations et de son histoire, des extraits de ses pièces, ses citations qui nous parlent tellement aujourd’hui, ses évocations de l’Algérie, son enfance racontée dans Le premier homme. Mais aussi ses engagements politiques pendant la guerre d’Algérie, son questionnement éthique sur l’absurdité de la condition humaine et philosophique avec notamment son œuvre principale, Le mythe de Sisyphe. Et de plus y intégrer des éléments de mon histoire personnelle. Comment réaliser une unité artistique et esthétique ? Il nous a fallu bien du travail et des hésitations pour reconstituer un puzzle qui ait en même temps un caractère didactique mais aussi comique, musical, et simple à assimiler. La principale difficulté a donc consisté à assembler l’ensemble.

Un souvenir marquant ?

Nous avons présenté une lecture mise en espace à l’occasion, du Festival TOUT PUBLIC à Vauréal en octobre dernier et j’ai été surpris du fait que trois quarts d’heure après la fin une grande partie du public était encore là et discutait de façon passionnée, non seulement de la pièce elle-même mais d’Albert Camus et de son actualité. La phrase qui m’a le plus frappée est venue d’un jeune homme enthousiaste : « C’est formidable, vous m’avez donné envie de lire Albert Camus ». Tout est là.

LES DEUX AUTRES COMPÈRES
Jean-Pierre Weyland et Buno Subrini
« Je viens pour une coupe »

Bruno Subrini

Je suis comédien depuis l'âge de 20 ans, j’en ai maintenant 52. C'est épatant car je peux désormais jouer de nouveaux types de rôle vu mon évolution physique. Les rôles vieillissent avec nous. J’ai bossé essentiellement dans le théâtre public, notamment avec Gabriel Garran qui a fondé le Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.
Ce qui m’a plus marqué dans notre expérience c’est l’absence de metteur en scène. Une première pour moi ! C’eût pu être une difficulté ! C’est devenu facile, agréable et amical de travailler à trois sans regard extérieur. Nous nous sommes trouvés dans une collégialité efficace en prenant soin du parcours de l’autre. Généralement tu cherches à séduire le metteur en scène qui parfois t’empêche de travailler avec tes partenaires, ne veut pas de débat interne pour que cela ne lui échappe pas. Nous avons fabriqué de l’artisanat de plateau, pas de hiérarchie entre nous, les paroles sont égales, on travaille avec l’autre sans triangulation.
Je ne savais pas que c’était possible.

Jean-Pierre Weyland

Je suis comédien professionnel depuis 2012 même si ’ai toujours joué, mis en scène et écrit du théâtre depuis le collège. Ma première création à 14 ans a été un montage autour de Jean Cocteau (« Si ce mystère nous dépasse, feignons d’en être l’organisateur »). Dans la compagnie que j’ai créée, nous fabriquons de façon artisanale des pièces essentiellement pour jeune public. C’est une expérience passionnante.
Je suis ravi de cette aventure. Sans en être du tout spécialiste, j’aime beaucoup et le fond et la forme chez Camus dont je connaissais essentiellement le théâtre. Nous avons démarré avec René en août 2020. Je venais de lire un portrait de Camus dans Le Mondei et j’en suis sorti enchanté. En plein Covid, dans cette atmosphère suffocante, ces invectives permanentes, l’éloge de la mesure chez le grand philosophe m’a conquis. René m’a fait écouter sa chanson Les amandiers d’Alger et nous sommes partis pour un grand Mécano qui a duré plus d’un an avant d’accoucher d’une forme qui nous satisfasse.

GÉNÉRIQUE DU SPECTACLE

Produit par ACTIF (Arc en Ciel Théâtre île de France) et Weyland et Cie Ecrite, créée et interprétée par René Badache, Bruno Subrini et Jean-Pierre Weyland.
La première aura lieu le samedi 22 avril à 19h30 à L’Hay les Roses, au MOULIN DE LA BIEVRE 73 avenue Larroumès.
Participation au chapeau. Réservation 06 87 03 50 86
Le spectacle sera suivi d'un échange avec la salle animé par Nadine Tetron.

Affiche à télécharger.

Diffusion: Jean-Pierre Weyland - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06.83.08.38.90

Photos: Nadine Tetron

Clip de la lecture mise en espace du 22 octobre 2022



i « Quel est le mécanisme de la polémique ? Elle consiste à considérer l’adversaire en ennemi, à le simplifier par conséquent et à refuser de le voir. Celui que j’insulte, je ne connais plus la couleur de son regard, ni s’il lui arrive de sourire et de quelle manière. Devenus aux trois quarts aveugles par la grâce de la polémique, nous ne vivons plus parmi des hommes, mais dans un monde de silhouettes », alertait déjà Camus en 1948, et on songe à ce théâtre d’ombres que sont aujourd’hui les réseaux sociaux, où chacun, craignant de rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. « Nous étouffons parmi les gens qui pensent avoir absolument raison », résume encore l’écrivain.
Albert Camus, tout en équilibre par Jean Birnbaum – Le Monde - 23 août 2020

 

D’amitié et d’impros fraîches

Rencontre avec deux membres du bureau de Weyland et Compagnie, Bernard Lefèvre et Fred Bucamp. En effet, comme toute association, nous avons un bureau qui prend toutes les décisions et gère les finances entre deux Assemblées générales.

Bernard Lefèvre à gauche, Fred Bucamp sur son épaule et Alexandre Dessane en arrière-plan Bernard Lefèvre à gauche, Fred Bucamp sur son épaule et Alexandre Dessane en arrière-plan au Festival TOUT PUBLIC (octobre 2022).
- Photo Nadine Tetron

1 – Quel est votre rôle au sein de la compagnie ?

Bernard: « Je suis dans la compagnie depuis sa création en 2012. J’étais auparavant dans les Arts Mélangers1. Je suis trésorier et je m’occupe de la comptabilité. »

Frédéric: « Je n'ai plus la date exacte de mon entrée dans la compagnie mais elle s'est faite par Improvista2. Je suis au bureau pour réfléchir, avec tous les autres, aux directions artistiques de la compagnie.&nsbp;»

2 – Racontez-nous votre parcours.

Bernard: « J’ai travaillé tout au long de ma carrière dans le milieu associatif de l’éducation populaire aux Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEDF), dans les Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC), aux Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA), etc. Aujourd’hui, je suis jeune retraité.
Je suis aussi formateur en gestion financière associative. J’ai participé à la création de la compagnie. Je suis lié d’amitié et de parcours communs avec Jean-Pierre depuis 1981. »

Frédéric: « Comédien amateur depuis plus de 20 ans, j'étais d'abord dans une compagnie du Vexin qui participait aux Nuits théâtrales de Théâtre en Stock. Quand ma troupe s'est arrêtée j'ai cherché à rejoindre une troupe d'improvisation... Ce fût Improvista. »

3 – Quel est votre meilleur souvenir à Weyland et Compagnie ?

Bernard: « L’été dernier : nous étions au festival d’Avignon. Un très beau souvenir. »

Frédéric: « La première mouture de Tout Public qui s'appelait Impropourire3, l'ambiance de troupe dans Improvista et la création d’Improcontes4. Impossible à départager. »

4 – Imaginez que Jean-Pierre vous laisse les rênes de la compagnie pendant une semaine. Que faites-vous ?

Bernard: « Je ferme la compagnie. Le temps que Jean-Pierre revienne bien sûr. »

Frédéric: « Je suis très ennuyé par cette question car j'en profiterais pour prendre le pouvoir, faire mieux que Jean-Pierre dans tous les domaines, et faire oublier son nom. »

Émilie Charpentier



1 Les Arts Mélangers, compagnie de théâtre amateur créée en 2006 par (entre autre) Jean-Pierre Weyland, Sophie Guindon, Clément Ménager et Bernard Lefèvre. Mise en sommeil en 2017.
2 Improvista ! a démarré en 2010 avec moult comédiens et diennes. Tel le Phœnix, la formule renaît chaque année.
3 Un festival très déjanté qui a duré deux années en 2011 et 2012 rassemblant plein d’artistes et cies du coin à l’Antarès de Vauréal. Le point d’orgue en était une soirée pot-pourri rassemblant un monde fou sur scène dans une ambiance très délirante.
4 Un laboratoire expérimental mélangeant des conteuses des Toqués du conte et des comédiens de Weyland et Cie qui se succèdent chacun dans leur style autour de mêmes histoires improvisées.

 

De la prison d’Osny à la Palestine, itinéraires d’éducation populaire

En plein Covid, le 21 avril 2020 (quel timing !), est paru chez L’Harmattan mon dernier livre : « Comme une naissance… ». Autant dire que c’est passé inaperçu… En plein naufrage sanitaire, nous avions d’autres chats à fouetter… Retour sur cette édition d’un livre co-imaginé et réalisé intimement avec René Badache et Guy Millérioux. Leurs récits de vie comme témoignage d’une époque et d’une façon concrète de mettre en actes l’éducation populaire.

Mon point de départ : en quoi la croyance en l'éducation populaire s'incarne-t-elle chez René et Guy au-delà des (généreuses) intentions et autres discours assez répandus dans ce milieu... parfois peu suivis d'effets concrets, voire contre-productifs...

Photo de couverture du livre Comme une naissance de Catherine Lesauvage
Photo de couverture du livre Comme une naissance de Catherine Lesauvage

En effet j’ai passé toute ma vie, dans différentes associations dites d’éducation populaires et j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Longs (très longs) discours anticapitalistes ou sur l’émancipation sans contenus manifestes derrière, ni prises avec le réel. Interminables réunions où de gentils leaders nous inondent de démarches constructives pour nous associer à des décisions déjà prises. En général, plus les propos étaient (sont) radicaux, plus la gestion interne elle-même de ces associations laissent à désirer, notamment dans les rapports avec les salariés, les bénévoles et aussi les publics. J’avoue être moi-même pris dans ces contradictions.

Guy Millérioux et René Badache
Guy Millérioux, à droite, a été formateur et directeur aux Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), René Badache est comédien à Arc-en-Ciel Théâtre Ile-de-France (Actif)

Le cursus de René et Guy m’est alors apparu comme un baume apaisant. Leurs pratiques éducatives, formatives ou culturelles, de ce que j’en ai vu, de ce qu’ils en disent, sont réellement au service des publics qu’ils côtoient avec une exigence bienvenue mais aussi une volonté que chacun puisse s’emparer de ses propres choix. Idem pour Guy dans sa direction d’équipe dont je n’ai jamais connu ailleurs une telle pertinence sur le fond et la forme. Le surplomb militant (je vous veux du bien malgré vous et sait mieux que vous ce qu’il vous faut) est inconnu au bataillon (ou très peu). Cela n’a l’air de rien mais c’est diablement rare.

J’y ai pris le meilleur même si je peine toujours à la tâche.

Ce qui m’a séduit aussi dans cet essai : essayer de comprendre ce processus du transfert. En quoi ai-je pu (suis-je encore), m’identifier à ces mentors dont le credo est justement de tenter d’effacer la question de la seule expertise, de la domination subie ? Je n’ai pu (ne peux) m’empêcher une certaine fascination pour leurs parcours, leurs maîtrises d’œuvre.

Car même si « Personne n’éduque personne, personne ne s’éduque tout seul, les hommes s’éduquent ensemble… » comme le postule joliment Paolo Freire, comme dirait Coluche il y en a qui sont plus égaux que d’autres !

De la prison d’Osny à la Palestine, d’Oran au Berry, des attentats de 2015 à Paris au Niger, Guy et René trimballent leur valise en carton de magiciens de l’ordinaire. De leurs chapeaux sortent des histoires, des anecdotes, des rires émus et parfois de vrais lapins qui vont courir dans l’herbe fraîche.

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- Jean-Pierre Weyland